Deux attachantes légendes nous content l’origine du village de Sainte-Agnès…
La première nous relate le voyage d’Agnès, une princesse romaine convertie au christianisme, qui aurait été prise sous les feux d’un terrible orage avec son escorte. Pour se mettre à l’abri de la tourmente, elle aurait trouvé refuge dans une grotte. Grâce à cet antre protecteur, elle fut épargnée par la colère des éléments et décida d’ériger à l’endroit même une chapelle à la gloire de sa sainte patronne. Les premiers habitants de Sainte-Agnès se seraient établis autour de celle-ci…
Une autre légende nous parle de l’impitoyable Haroum. Au IXe siècle, ce pirate sévissait en Méditerranée – qui était alors un « lac musulman ». Il se serait tellement épris d’Anna, une jeune femme de la région, qu’il voulut la faire entrer dans son harem. Elle aurait accepté de l’épouser…à la condition expresse qu’il renonce à sa foi. Fol amoureux d’Anna, Haroum le sarrasin se convertit au christianisme. A la mort de ce dernier, Anna entra dans les ordres. Elle fonda une chapelle dédiée à sa sainte patronne dans une grotte, à partir de laquelle se déploya le village. C’est ainsi qu’aujourd’hui, en flânant dans les ruelles de Sainte-Agnès, on emprunte la montée du Seigneur Haroum, ou encore la rue des Sarrasins…
De par son époustouflant panorama, Sainte-Agnès a gagné son surnom de « balcon de la Côte d’Azur ».
A 800 mètres d’altitude, accroché aux collines de l’arrière-pays niçois, la cité médiévale de Sainte-Agnès offre le point de vue le plus impressionnant de la Côte d’ Azur : la Grande Bleue en face, Menton en contrebas, le littoral à perte de vue et, pour boucler ce panoramique à 360°, le commencement de l’arc alpin.
Sainte-Agnès, c’est le climat méditerranéen en altitude. Cette harmonieuse combinaison entre la mer et la montagne révèle une flore typiquement méditerranéenne.
La nature préservée libère les fragrances enivrantes des résineux, des herbes aromatiques et de la lavande sauvage. Cette dernière occupe une place toute particulière à Sainte-Agnès : chaque mois de juillet, la lavande est au cœur des réjouissances d’une grande fête parfumée !
Le village de Sainte-Agnès raconte une histoire séculaire que l’on découvre en déambulant dans les ruelles entrelacées et autour des maisons médiévales en pierre.
Les premiers indices de présence humaine remontent à près d’un millénaire avant Jésus-Christ. Sainte-Agnès a été très convoitée de par sa position stratégique. Les Romains l’utilisèrent comme place forte, puis elle fut successivement briguée par les comtes de Vintimille – qui érigèrent le château sur son piton rocheux à la fin du Xe siècle – puis les comtes de Provence, la Maison de Savoie et même les Grimaldi. Au XIVème siècle, les murailles et les tours de la demeure féodale fortifiée furent peu à peu délaissées pour voir s’établir le village à son emplacement actuel sur un habitat celto-ligure. Sainte-Agnès ne fut rattachée à la France qu’en 1860 lorsque Victor-Emmanuel II, alors roi de Sardaigne, céda Nice et la Savoie.
Perché à 800 mètres d’altitude, Sainte-Agnès a été élevé au titre de « village littoral le plus haut d’Europe ».
Depuis 1997, le village est également classé parmi les « Plus beaux villages de France » grâce à un patrimoine et une situation exceptionnelle dans l’arrière-pays niçois. Visiteurs et Agnésois ne se lassent pas de ce balcon ouvert sur la méditerranée qui fait de Sainte-Agnès un des points de vue les plus saisissants de la Riviera.
Le village compte au nombre des plus beaux villages médiévaux de France. Ses voûtes et ses venelles pavées de galets, l’aspect empilé des maisons érigées toute en hauteur, amalgamées les unes aux autres : tout cela contribue au cachet et au charme de Sainte-Agnès.
Aujourd’hui, les ruelles ancestrales du village accueillent échoppes, artistes et artisans d’art qui ont trouvé au sein de ce trésor de la Côte d’Azur un lieu propice à la création.